1816, l’année la plus froide des 500 dernières années

« Une année, la neige n’a pas fondu au-delà de 1700 mètres d’altitude ». « Une année, les gens ont vendu du terrain contre quelques pommes de terre ». « Une année, ils ne sont restés que trois semaines en montagne au col des Annes ». Les personnes nées en montagne ont parfois entendu ces phrases de la bouche d’un grand-père. Mais loin d’être légendaire, cette année a bien existé, elle n’est d’ailleurs pas si éloignée. Voilà deux siècles à peine, les hommes ont vécu cette terrible année 1816, celle que les Anglais ont surnommée « the year without a summer » (l’année sans été) et qui a provoqué en Savoie, la dernière famine recensée.

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Quand on remerciait Dieu pour un hiver sans neige !

« Qu’est ce qu’un bon hiver ? ». Aujourd’hui, un habitant de la vallée vous répondra que « c’est un hiver enneigé » et mesurera la bonté de la saison à la fréquentation touristique. Pour un habitant vivant avant 1960, un bon hiver se résumait avant tout à un hiver sans neige. Et il y en avait.

Au Grand-Bornand, des journaux de différents notables et curés de 1770 à 1910 ont été retrouvés. Ils permettent d’avoir une idée assez précise du climat de l’époque.
Trois hivers ont été exceptionnels par leur douceur : 1778-1779, 1796-1797 et 1818-1819.

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L’agneau en beurre

Célébrer les fêtes religieuses a toujours été un grand moment de nos traditions, chacune marquée – presque toujours – par un mets ou des aliments soigneusement choisis. Après les rissoles de Noël, nous vous présentons le beurre de Pâques.

Aliment noble s’il en est, le beurre est joliment façonné dans des moules spécialement dédiés à cette opération, symboles de l’événement commémoré.
Ainsi le moule en forme de coq pourrait indiquer le reniement de saint Pierre au soir du Vendredi Saint.
Mais c’est l’agneau pascal qui est largement le favori du beurre de Pâques. Cette représentation du Christ, la plus ancienne qui soit, a traversé le temps jusqu’à nous, supplantée toutefois à l’avènement du gothique par le crucifix qui l’emporte désormais comme représentation christique. Ici, c’est bien l’agneau pascal avec sa croix glorieuse qui symbolise la résurrection, tout comme le fait l’œuf de Pâques, fragile coque minérale qui protège la vie.

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De saint Blaise -3 février- à saint Valentin -14 février

Saint Blaise
Saint Blaise peint par Hans Memling
(wikimedia)

Saint Blaise, évêque d’Arménie martyrisé en 349, saint patron des cardeurs, était d’abord invoqué comme partout en tant que thaumaturge, capable de guérir les maux de gorge, ou bien était assimilé à un saint agraire, comme saint Antoine qui le précède de quelques jours au calendrier. Mais en cette période de l’année qui recouvre les temps où nos ancêtres Celtes et Romains célébraient la fécondité, saint Blaise a pris par endroits la succession des antiques coutumes pour devenir le saint qu’on invoquait pour trouver un mari. Le saint Blaise de Thônes montre d’ailleurs une particularité qui rappelle cette coïncidence : il porte 6 doigts à la main gauche, un pudique annulaire supplémentaire en quelque sorte !

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Les rissoles

Traditionnellement, cette recette n’était réalisée dans le Val de Thônes qu’à l’occasion de la fête de Noël. Chaque maîtresse de maison avait son petit secret de fabrication.
Ces rissoles étaient préparées quelques jours avant Noël, puis gardées au frais sur des planches, et cuites à mesure que les invités arrivaient, pour les leur offrir encore tièdes.
Retrouvez-en ici la recette, extraite du livre de recettes édité par les Amis du val de Thônes.

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