Sortie annuelle – Patrimoine savoyard à Sévrier

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur sortie annuelle le samedi 12 octobre 2024.

Au programme, la visite de deux sites emblématiques de l’artisanat et du patrimoine savoyards, situés à Sévrier :

Le musée Paccard

le Musée de la Cloche (rebaptisé Musée Paccard en 2004) expose un ensemble d’outils, de documents, gravures, photos et cloches retraçant l’histoire de la cloche et de la Fonderie PACCARD, fondée à Quintal en 1796.
Visite guidée des ateliers, projection d’une vidéo, puis visite du musée et démonstration de l’Ars Sonora® « Pygmalion », sculpture musicale composée de vingt cloches.

L’Écomusée du lac d’Annecy

L’Écomusée (anciennement musée du costume savoyard) propose une visite guidée appelée « Petits secrets de famille », pour un voyage insolite dans le fil du temps à la découverte de la vie et des costumes de nos ancêtres.
Projection du film « P’tiou Louis, raconte-nous ton histoire », qui retrace la vie d’un petit Savoyard du 19e siècle.

Tous les membres des AVT sont invités à participer à cette journée, ainsi que leur famille, leurs amis et connaissances. 

  • Pour les membres des Amis du Val de Thônes et leur conjoint, la participation est de 30 € par personne.
  • Pour les autres membres de la famille ou les amis, la participation est de 35 € par personne.
    Tarif dégressif pour les enfants de moins de 15 ans.

Cette participation comprend la totalité des prestations : autocar, entrées des musées.

Suivez ce lien pour le Détail du programme et le bulletin d’inscription

Le bulletin d’inscription est à retourner avec le paiement avant le 5 octobre 2024.

Faites-le savoir autour de vous ; invitez des membres de votre famille ou de vos amis à nous accompagner.
Pour la réussite de cette journée, nous vous espérons nombreux.


En savoir plus :

Musée Paccard
Écomusée du lac d’Annecy

Le Lieutenant Pierre Bastian

Le 25 février 1945, le conseil municipal de Thônes décide de nommer la place centrale du bourg « place lieutenant Pierre Bastian ». Quelques semaines plus tard, une plaque est posée sur la maison Pollet où l’officier avait trouvé asile, chez Ernestine Quétand (elle-même tuée lors du bombardement d’août 1944). L’inauguration a lieu le 8 mai 1945 à 11h30, quelques heures seulement après la signature de la capitulation allemande à Reims.
Par ce geste, les Thônains souhaitaient rendre hommage à celui qui avait pris le commandement de l’armée secrète du secteur.

Issu d’une famille vosgienne, Pierre Bastian naît à Bazoilles-sur-Meuse (Vosges) le 16 janvier 1907. Alors qu’il n’est encore qu’un tout jeune enfant son père, propriétaire exploitant, décède. Le jeune Pierre vit alors avec sa mère et Andrée, son aînée de trois ans. Un temps clerc de notaire à Neufchâteau, il s’oriente finalement vers le métier des armes, en incorporant le 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) à Albertville. Il y rencontre des camarades qui ont pour nom Jourdan, Wolff ou encore de Griffolet d’Aurimont.

Le 1er juin 1939 il est promu au grade d’aspirant et c’est avec le bataillon de fer et d’acier qu’il participe à la campagne de France. Après sa dissolution en juillet 1940, il rejoint l’armée d’armistice et le 27e BCA à Annecy comme d’autres de ses condisciples d’Albertville. Il est alors sous-lieutenant à titre temporaire depuis sa nomination le 1er juin 1940. Il y rencontre Valette d’Osia, le commandant à la main de fer, Anjot, Lalande ou encore Morel.

Après l’invasion de la zone sud en novembre 1942, il est démobilisé et rejoint les rangs de l’armée des ombres sous le commandement de Valette d’Osia, devenu Faure. Arrêté au début 1943 par les troupes d’occupation italiennes, Bastian est relâché faute de preuves après deux mois d’incarcération.

L’expérience de la prison ne l’a pas détournée de son devoir et il reprend ses activités, acceptant au printemps 1943 de prendre le commandement de l’armée secrète du secteur de Thônes après l’arrestation de son jeune chef, le lieutenant Lamy, beau-frère de Tom Morel.

Parmi les sédentaires de la vallée, celui qui est devenu Barrat retrouve certains de ses anciens chasseurs du 7e ou du 27e, ce qui facilite son travail. Il s’occupe des divers camps installés sur son secteur, comme celui de la Cola à Manigod.

Un corps franc est constitué et en novembre 1943, il donne l’ordre à ces hommes de faire prisonniers trois miliciens venus à Thônes. L’opération ne se passera pas comme prévu, le chef départemental de la Milice, Gaston Jacquemin, étant tué.

Pierre Bastian (photo Jean-Pierre HUGUET via MémorialGenWeb CC BY-NC-SA 2.0.)

Bastian, l’homme au regard doux et bienveillant pour ses hommes sait faire preuve de fermeté. Ainsi quelques mois plus tard, alors que deux Allemands avaient été faits prisonniers à Annecy-le-Vieux, au lieu-dit « sur les bois », la Résistance pensait pouvoir les échanger avec des résistants mais les choses ne se passent pas comme prévu et fin janvier 1944 Bastian donne l’ordre de les fusiller, après qu’un arrêt de condamnation à mort eut été rédigé en allemand et leur eut été lu.

Quelques jours après, le maquis de Manigod déménage pour rejoindre les Glières. Bastian devient alors responsable du ravitaillement du plateau, comme un clin d’œil à son histoire familiale ; son grand-père maternel ayant été successivement vermicellier et vigneron. Cette tâche est loin d’être anecdotique, bien au contraire, elle est vitale. Il peut compter sur la complicité des habitants des vallées avoisinantes et des liens tissés depuis son arrivée à Thônes. Par l’intermédiaire de l’abbé Truffy, il rencontre Raulet, commandant de la garde mobile. Il réussit ainsi à obtenir un passage facilité pour les hommes comme pour les biens. Lorsque Tom Morel est tué à Entremont dans la nuit du 9 au 10 mars 1944, Louis Jourdan est invité à assurer le commandement par intérim. Sentant le poids qui repose sur ses épaules et le jugeant trop lourd, il fait naturellement appel à son ancien condisciple d’Albertville pour l’aider dans sa tâche. Bastian, officier le plus âgé, assurera l’intérim jusqu’à l’arrivée du capitaine Anjot le 18 mars. Ce dernier le désignera d’ailleurs comme son adjoint.

Après l’attaque du 26 mars, c’est avec Jourdan que Bastian quitte le plateau, à la tête d’un groupe d’une vingtaine d’hommes. Il leur faut se relayer pour faire la trace dans une neige épaisse, il leur faut traverser les eaux glacées d’un Fier en crue. Alors qu’ils ont réussi à s’échapper d’une embuscade allemande à Morette, le 28 mars, Bastian reçoit une pierre qui le touche à la tête. Ayant perdu beaucoup de sang, il est fortement commotionné par cette blessure. Malgré l’exhortation de plusieurs personnes amies qui l’ont hébergé et restauré pendant les quelques jours, il n’a qu’une volonté : rejoindre Manigod et ses hommes qui doivent l’attendre. Le lendemain 29 mars, il est arrêté à Belchamp, par deux soldats allemands qui ne savent pas qui ils viennent de prendre. Commence alors pour lui un mois de martyre. D’abord enfermé au Villaret, il est ensuite transféré à l’école Saint-François à Annecy où sévit la Sipo-SD. Là, des tortures, physiques et psychiques, plus abominables les unes que les autres lui sont infligées, il est constamment enchaîné, isolé des autres prisonniers. Il fait l’admiration de ses codétenus, eux-mêmes torturés, dont le RP Favre grâce à qui nous devons les témoignages sur les derniers jours de Bastian et qui écrira que les fers ne lui seront retirés que pour le fusiller.

Le 28 avril, il monte dans un véhicule avec son ancien camarade du 27e, le lieutenant Lalande, torturé à mort par les miliciens.

Bastian, supplicié depuis un mois, doit creuser une tombe pour son camarade et pour lui. Son martyre s’achève face aux parois du Parmelan, celles-là même par lesquelles il a pu se frayer un chemin pour descendre des Glières. Son corps sera découvert le 3 mai par un paysan intrigué de voir cette terre fraîchement retournée. Transportés à Alex puis à Thônes, les deux martyrs auront le droit à une cérémonie en l’église de Thônes le 6 mai, mais les corps n’auront pas le droit d’entrée dans l’édifice et resteront sur le parvis le temps de la cérémonie. Puis ils seront inhumés au milieu de leurs camarades à Morette.

Monument commémoratif des lieutenants LALANDE et BASTIAN, à Alex
(Photo Anthony AYMARD via MémorialGenWeb CC BY-NC-SA 2.0)

En hommage à leur chef, les anciens de l’armée secrète érigent un monument, qui est inauguré le 26 mars 1950 au bord de la route où Bastian a trouvé la mort. Une tombe symbolique en surplomb rappelle le sacrifice de ces deux officiers.

Esther Deloche

La fiche de Pierre Bastian sur Mémoire des Hommes

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De la Louisiane à Thônes : 12 juin 2024

En ce 12 juin 2024, une douzaine d’Amis du Val de Thônes étaient réunis pour accueillir et honorer la mémoire de la famille de Jean Joseph Avet Criquin du Montremont, parti au milieu du 19e siècle.

Notre président Stéphane Chalabi leur a réservé un accueil authentique, sincère et fin comme il en a le secret, passant du français à l’anglais sans difficulté. Philippe Saliger Hudry, très discret mais pragmatique, leur a offert ses recherches sur les familles Avet et notamment une généalogie fort intéressante pour Mary et Steven : les descendants Avet Criquin.

Philippe Gallay s’est plié à l’exercice périlleux d’un discours en anglais : il a rendu hommage à James, le père de Mary qui lui a permis en 1995 d’accéder à des archives conservées aujourd’hui au sein de notre association et qui sert aux chercheurs des « Anglais de Thônes ».

Nous avons eu ensuite la chance d’avoir Christian Clavel, maitrisant à merveille l’anglais, qui leur a fait découvrir notre salle des maquettes.

Cette rencontre, forte en émotion pour Mary et sa famille, se termina autour d’un verre de l’amitié, préparé par notre amie Danielle Vulliet. S’en est suivi une visite guidée de l’église de Thônes par Nicole Lauria.

Un grand merci aux Amis du Val de Thônes qui savent conserver et faire vivre avec passion le patrimoine de notre vallée.

Pour prolonger votre lecture : un aperçu du travail de Philippe Saliger Hudry sur Les Avet de Thônes

Les clochers savoyards

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 7 juin 2024 à 20h00 dans la salle des 2 Lachat située au-dessus de leur local d’exposition, au 1 rue Blanche à Thônes.

Elle sera animée par Christian Regat, Ancien journaliste et conférencier, président d’honneur de l’Académie salésienne. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire et l’art en Savoie, il vient de faire paraître une histoire de l’abbaye de Tamié.

et aura pour thème :

Les clochers savoyards

Le clocher à bulbe est souvent perçu comme un marqueur identitaire de la Savoie, mais son aspect et sa position par rapport à l’église ont souvent varié au cours des âges. Christian Regat nous propose une découverte très complète des clochers savoyards de la Maurienne au Chablais et du Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Chez les premiers chrétiens, les églises n’avaient pas de clocher. Une simple arcade au sommet du mur de façade a constitué le moyen le plus simple d’intégrer la cloche à l’église, avant les premières tours campanaires.

L’art roman a privilégié les clochers porches au XIe siècle, puis, au XIIe siècle, il a placé les clochers à la croisée du transept. Si les flèches gothiques ont toutes été détruites sous la Révolution, les clochers à bulbes, abattus eux aussi par les révolutionnaires, mais reconstruits au XIXe siècle, constituent l’une des caractéristiques de l’art baroque en Savoie.

La restauration sarde a privilégié le dôme surmonté d’une lanterne. Les églises néogothiques ont été pourvues d’une flèche élancée de la plus grande simplicité. Quant à l’architecture contemporaine, elle a eu recours aux solutions les plus variées. Mais le clocher à bulbe continue à s’imposer dans l’imaginaire comme porteur de l’identité savoyarde.

Entrée libre, invitez vos amis et connaissances, ils seront les bienvenus !

Les bombardements de Thônes et des Villards-sur-Thônes en août 1944

L’année 2024 est marquée par les commémorations du quatre-vingtième anniversaire des combats des Glières et de la libération du département.

Thônes, pôle important de la Résistance, a subi des représailles qui se sont traduites entre autres par des bombardements les 3 et 4 août 1944. Les Villards-sur-Thônes furent également touchés.

Rue Blanche à Thônes, après le bombardement du 3 août 1944

Une exposition relatant ces bombardements de Thônes et des Villards-sur-Thônes sera installée à compter du 1er mars 2024 dans les locaux des AVT, au 1 rue Blanche, à Thônes (accès niveau 4 par ascenseur).

Elle restera en place durant l’année 2024 et sera accompagnée d’un livret.

Le 27e BCA dans la Résistance haut-savoyarde (1940-1944)

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 1er mars 2024 à 20h00 dans la salle des 2 Lachat située au-dessus de leur local d’exposition, au 1 rue Blanche à Thônes.

Elle sera animée par Sébastien Chatillon Calonne, docteur en histoire, enseignant d’histoire-géographie et président de l’association Histoire & Mémoire Militaire Alpine, et aura pour thème :

Le 27e BCA dans la Résistance haut-savoyarde (1940-1944)

La Haute-Savoie est assurément une terre de Résistance. Mais se souvient-on que les premiers résistants sont des militaires ?

Dès l’armistice de 1940, le 27e BCA se prépare pour la revanche. Puis sa dissolution en 1942 pousse ses cadres démobilisés dans l’Armée secrète départementale, maillon essentiel de la Résistance armée jusqu’à la Libération d’août 1944.

Entrée libre, invitez vos amis et connaissances, ils seront les bienvenus !

Grottes remarquables du massif Tournette-Aravis

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 1er décembre 2023 à 18h00 dans la salle des 2 Lachat située au-dessus de leur local d’exposition, au 1 rue Blanche à Thônes.

Elle sera animée par différents membres des Amis du Val de Thônes et aura pour thème :

Les grottes remarquables du massif Tournette-Aravis

Barmafi, trou de la Chapelle ou trou de la Mouche, grotte de Morette ou « bourne à Mos Roux », … notre vallée compte de nombreuses cavités ou abris.

Abris pour hommes et animaux, refuges ou «caches » durant la Révolution ou la Seconde Guerre Mondiale, ce sont aussi aujourd’hui des curiosités touristiques très appréciées.

Les Amis du Val de Thônes vous proposent un voyage pour découvrir quelques grottes remarquables !
La causerie sera suivie d’un temps d’échanges.

Entrée libre, invitez vos amis et connaissances, ils seront les bienvenus !

Sortie annuelle – Le Faucigny, de Bonneville au plateau d’Assy

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur sortie annuelle le samedi 9 septembre 2023.

Au programme cette année : Le Faucigny, de Bonneville au plateau d’Assy

Bonneville
Ancienne capitale des Sires de Faucigny, Bonneville est dominée par son château du 13e siècle. Magnifique exemple de « carré savoyard », la cour intérieure et les 2 tours sont devenues accessibles au public.
Le bourg, récemment mis en valeur, mérite aussi le détour.

Notre-Dame-de-Toute-Grâce, au plateau d’Assy
Cette église de l’architecte savoyard Novarina (évocation d’un chalet !) est l’un des édifices majeurs du renouveau de l’art sacré au 20e siècle : en route pour admirer les œuvres de Fernand Léger, Henri Matisse, Marc Chagall, …
Elle se situe dans un paysage magnifique que Robert Moutard nous présentera.

Tous les membres des AVT sont invités à participer à cette journée, ainsi que leur famille, leurs amis et connaissances. 

  • Pour les membres des Amis du Val de Thônes et leur conjoint, la participation est de 60 € par personne.
  • Pour les autres membres de la famille ou les amis, la participation est de 70 € par personne.

Cette participation comprend la totalité des prestations : autocar, repas, visites.

Suivez ce lien pour le Détail du programme et le bulletin d’inscription

Le bulletin d’inscription est à retourner avec le paiement avant le 3 septembre 2023.

Faites-le savoir autour de vous ; invitez des membres de votre famille ou de vos amis à nous accompagner.
Pour la réussite de cette journée, nous vous espérons nombreux.

Tout un fromage !

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 2 juin 2023 à 20h00 dans la salle des 2 Lachat située au-dessus de leur local d’exposition, au 1 rue Blanche à Thônes.

Elle sera animée par Arnaud DELERCE, Docteur en histoire de l’EHESS, Directeur du château des Rubins (Sallanches), et aura pour thème :

Tout un fromage
Ce que dit l’histoire des fromages de Savoie

Tout le monde connaît les histoires de ces paysans des Aravis qui « reblochent » pour frauder le percepteur ou de ces cardinaux d’Avignon qui dégustent du fromage d’Abondance en 1381…


Au risque du sacrilège, Arnaud Delerce est remonté aux sources de ces récits peut-être un peu trop beaux pour être vrais… Il vous proposera de partir sur les traces du vrai fromage historique. Cette balade mènera de la Pologne à l’Égypte en passant par le nord-ouest de la Chine.
La focale se resserrera ensuite sur les Alpes médiévales où des sources vérifiables révèlent les noms et la nature des fromages d’alors.
Surprise (ou pas !) : il ne s’agit pas de ceux que l’on nous vend !

Entrée libre, invitez vos amis et connaissances, ils seront les bienvenus !