Rencontre avec l’auteur de « Déracinements, le poignant destin des savoyards au Mexique »

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à une rencontre-causerie, qui aura lieu le mercredi 17 mai 2023 à 16h00 dans la salle des 2 Lachat située au-dessus de leur local d’exposition, au 1 rue Blanche à Thônes.

Nous serons en effet heureux d’accueillir à cette occasion Gabriela COUTURIER, descendante de la famille COUTURIER originaire de Chamossière, exilée au Mexique au 20ème siècle.
Cette rencontre a été initiée par Jean François CAMPARIO, membre des AVT, qui sera présent et animera conjointement cette rencontre avec l’auteur.

Elle nous entretiendra de l’histoire de cette famille dont elle détient des lettres et témoignages, et nous parlera de son roman intitulé « DÉRACINEMENTS ».

Venez nombreux et faites-le savoir à vos amis et connaissances !

Marie Pantalon, le film

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le
jeudi 9 juin 2022 à 20h30 à l’espace Cœur des Vallées, 2 Rue du Pré de Foire, à Thônes.

Organisée en collaboration avec l’office de tourisme de Thônes, cette causerie sera consacrée à la projection du film

Marie Suize Pantalon, Itinéraire d’une pionnière

en présence du réalisateur de ce documentaire. François Gaillard.

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Dernières nouvelles de Marie Pantalon…

C’est grâce à Monique Fillion que la figure de Marie Pantalon a été sauvée de l’oubli. Au fil d’articles et de conférences, elle retraça l’histoire incroyable de cette Thônaine qui acquit fortune et célébrité en Californie lors de la ruée vers l’or.

Derniers éléments recueillis sur son incroyable parcours…

Partie du Havre pour San Francisco

Des recherches ont été entreprises auprès des archives de Seine-Maritime pour retrouver le passage de Marie Suize vers la Californie et les conditions de son voyage. Ainsi qu’elle l’affirmait à des journalistes du Nevada à la fin de sa vie (1892),  elle a bien voyagé comme un homme depuis Le Havre jusqu’à San Francisco. Elle est enregistrée comme « voyageur de commerce » sur le livre de bord du Ferrière, un navire tout juste mis à la mer. Quand elle arrive à San Francisco, Cap Horn doublé dans le mauvais sens, elle est la 11ème « Française » [au sens de francophone puisqu’elle est savoyarde et ressortissante du Royaume de Piémont-Sardaigne] à débarquer dans cette ville (1).

Extrait de la liste des passagers du Ferrière en juin 1850

Un témoignage précieux est donné par une lettre de Maurice Lacombe, de Scionzier (Haute-Savoie), à sa famille, en 1891 :

De ce moment, je travaillais avec une demoiselle de Tône qui m’a raconté l’histoire de Gimet de Reposoir et de Jakard de Châtillon. C’est elle qui la donné l’argent pour le voyage. En 1850, elle s’est fait couper les cheveux, acheté des bottes, elle c’est habillé en homme et a partit a la recherche de l’or.

Le « Jakard » en question correspond à François Jacquart, également inscrit comme voyageur de commerce et compagnon de Marie sur le Ferrière. Notons que le sexe de cette dernière n’est pas mentionné dans la liste des passagers et qu’elle porte un prénom alors opportunément commun aux hommes et aux femmes !

« Jeanne d’Arc » puis « Marie Pantalon »

Chercheuse d’or chanceuse, Marie exploite des filons fructueux avec ses équipes. C’est elle qui signe les accords, mène ses troupes et sait défendre ses tunnels les armes à la main. Des Canadiens et le « Kennedy Gang » sauront combien il en coûte de s’attaquer à la « Jeanne d’Arc », son surnom. Elle gagne son autre surnom « Marie Pantalon » au fait qu’elle porte toujours ce vêtement qui lui va mieux que tous les autres, aux dires de ses concitoyens.

Évidemment, elle n’échappe pas aux procès ni aux amendes pour avoir transgressé l’ordre : le travesti est alors interdit en Californie, comme au Nevada. Trois fois on voudra la contraindre à s’habiller en femme, d’autant qu’elle prétend bénéficier d’une vieille loi espagnole toujours en vigueur en Californie, permettant aux femmes seules d’exploiter un petit commerce sans payer l’impôt ! Elle paiera toutes les amendes mais restera fidèle au pantalon.

Femme d’affaires avisée, elle achète des terres pour exploiter non seulement le sous-sol mais aussi mettre en valeur la riche terre en surface. Première à produire du vin dans cette partie de la Californie, elle possèdera 30.000 pieds de vigne, cépage Zinfandel, d’origine hongroise, venant probablement de l’est des États-Unis. Elle produit d’autres fruits et aussi des mûriers. Elle est alors propriétaire d’un ranch prospère, réputé pour son vin et son brandy, qu’elle vend dans les magasins de Virginia City (Nevada) ou de San Francisco. Ses annonces dans les journaux pour promouvoir ses produits parlent de Madame Mary Suize Pantaton, ou de Mrs Pants, selon la respectabilité qu’elle veut se donner.

Publicité de 1870 pour le vin produit par Marie Suize Suize

Mais elle aime aussi jouer en bourse, pouvant aller jusqu’à perdre 150.000 dollars en une seule séance. Finalement, elle se laisse entrainer dans l’aventure du Comstock Lode, ce filon d’or et d’argent qui promettait monts et merveilles et qui la ruinera, comme tous les autres.

Morte dans l’anonymat

Ainsi, celle qui selon Maurice Lacombe, « nous dit souvent à moi et à Tardy qu’elle a rempli une caisse d’un mêttre cube d’or. Mais où est ce temps ; il y en a encore, mais plus rare », est morte sans un sou, enterrée dans une tombe inconnue. Celle qui en 1870 déjà, était présentée comme la championne de la revendication pour les droits des femmes en Californie, n’a pas eu droit à la moindre pierre tombale.

Injustice réparée le jour du 180ème anniversaire de la naissance de Marie, par la pose d’une plaque commémorative, lors d’une cérémonie conjointe du comité d’histoire local et des Amis du Val de Thônes. C’était à Jackson, comté d’Amador, en Californie, le 14 juillet 2004.

Cérémonie pour la pose de la stèle commémorative en 2004 à Jackson

Monique Fillion (†)

Sources

(1)- Claudine Chalmers, L’aventure française à San Francisco pendant la ruée vers l’or, 1849-1854, doctorat de civilisation américaine, Université de Nice, 1991.

Cet article est constitué de courts extraits de : Dernières nouvelles de Marie Suize alias Marie Pantalon, héroïne californienne de la ruée vers l’or, par Monique Fillion, pp. 64-66, in Des hommes, des lieux, des histoires, sous la direction de Monique Fillion, collection Amis du Val de Thônes n° 31, 2015.

Autres articles sur le sujet

Par Monique Fillion : 

  • Les chercheurs d’or en Californie et en Alaska, par Monique Fillion, pp. 91-98, in Emigrants de la vallée de Thônes dans le monde, sous la direction de J.-B. Challamel, collection Amis du Val de Thônes n° 16, 1991.
  • Dames de Haute-Savoie partout dans le monde, par Monique Fillion, pp. 165-174, in La femme dans la société savoyarde, XXXIVe congrès des sociétés savantes de Savoie, Saint Jean de Maurienne, 1993, publié par la Société d’histoire et d’archéologie de Maurienne, Tomes XXVII et XXVIII, 1992-1993.

Voir aussi l’article du journal Le Monde

Les Frères Girod : des Américains à Thônes – Vendredi 14 juin

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 14 juin 2019 à 20h00 au 1 rue Blanche à Thônes, dans la salle des « 2 Lachats » située au-dessus de leur local d’exposition.

Elle sera animée par Jean-François Campario, Membre des Amis du Val de Thônes et aura pour thème « Les frères Girod : des Américains à Thônes« .

Grâce à des archives et documents peu explorés, il nous semble possible de retracer plus précisément l’itinéraire souvent romanesque de ces trois frères partis de Thônes en Louisiane, dont l’esprit d’entreprise et la réussite ont ouvert le plus fort courant migratoire de la Vallée vers les Amériques pendant tout le XIXe siècle. Continuer la lecture de « Les Frères Girod : des Américains à Thônes – Vendredi 14 juin »

Quatre frères émigrés aux États-Unis confrontés à la guerre de 1914-1918

Quatre frères Gaillard-Liaudon, natifs du Grand-Bornand et émigrés aux États-Unis, ont été mobilisés en 1914. Ils ont suivi quatre chemins différents, et à la fin de la guerre, un seul a repris sa vie d’avant-guerre : celle d’un émigré français à New York.

Lorsque la guerre éclate le 1er août 1914, tous les hommes âges de 20 à 48 ans sont mobilisables, y compris ceux qui ont émigré au-delà des mers. Au début du XXe siècle, quelques Bornandins (une dizaine) ont rejoint les États-Unis. Les routes migratoires ont changé par rapport au XIXe siècle : ils s’établissent désormais à New York alors en pleine croissance ou en Californie. C’est le cas de quatre frères Gaillard-Liaudon, nés au Grand Bornand entre 1877 et 1886, et émigrés entre 1905 et 1908.
Ce sont les enfants de François Gaillard-Liaudon (1848-1927) et de Marie Perrillat-Bottonet (1852-1898). Une famille particulièrement nombreuse composée de quinze enfants dont onze parvenus à l’âge adulte (5 garçons et 6 filles). Cette famille possède une propriété réduite (l’Envers des Poches) et l’été, exploite un alpage à la Duche. À la mort de leur mère, les cinq plus jeunes enfants ont moins de douze ans.

Quatre frères émigrés aux États-Unis au début du XXe siècle

Propriété réduite, famille nombreuse : les quatre fils Élie (né en 1877), Édouard (1880), Claude (1882) et François (1886) rêvent d’une vie meilleure ailleurs. À tour de rôle, ils traversent l’Atlantique.
L’aîné, Élie, vit au Mexique durant une année (28 novembre 1906 – 30 novembre 1907). Il rejoint ensuite la Californie et la ville d’Oakland. Cette ville située sur la baie de San Francisco est alors en pleine croissance. Épargnée par le séisme majeur de 1906, contrairement à son illustre cité voisine, elle accueille la moitié de la population sinistrée de San Francisco (soit 200 000 personnes) et une grande partie de ses activités économiques.

Édouard le deuxième fils, né en 1880. En 1919, après la guerre, il retourne vivre à New York. Son fils Raymond (1913-1995) a correspondu avec ses cousins français jusque dans les années 80

Édouard, le deuxième fils, arrive à New York le 19 mars 1905. Il rejoint, le 30 novembre 1907, son frère Élie à Oakland. Trois ans plus tard, en 1910, il quitte la Californie pour retourner sur la côte Est. Le troisième, Claude, s’installe à New York dès 1905 et y demeure jusqu’en 1914. Quant à François, le plus jeune, beaucoup d’incertitudes demeurent. Il effectue son service militaire à Annecy durant deux ans (novembre 1907 – septembre 1909) mais est déclaré insoumis par les autorités militaires en 1912, ayant émigré aux États-Unis sans en avoir fait la déclaration. On sait cependant qu’il vit à New York, lieu de naissance de son fils en 1913.
En 1910, New York compte cinq millions d’habitants et les frères Gaillard-Liaudon y exercent la profession de garçon d’hôtel. Trois des quatre frères se marient. Et comme souvent dans l’histoire des migrations, ils épousent des compatriotes, récemment émigrées. François fait une nouvelle fois exception puisque sa femme est belge. Quant à Claude, resté célibataire, il envisage certainement la fin de son exil. En 1913, il achète une propriété à Magland (Haute-Savoie), là où vivent deux de ses sœurs.

En 1914, trois frères sur quatre vont répondre à l’appel de la patrie

Lorsque la guerre éclate le 1er août 1914, cinq enfants Gaillard-Liaudon sont mobilisés : les quatre émigrés aux États-Unis et leur jeune frère Jean-Aimé (né en 1893) resté au Grand-Bornand. Dès l’annonce de la guerre, les trois habitants à New York s’embarquent pour la France y compris François dont l’armée avait perdu la trace. Ils se présentent à Annecy le 28 août 1914 et regagnent leur unité. Édouard et Claude sont incorporés en tant qu’artilleurs. François intègre le 30ème régiment d’infanterie d’Annecy et rejoint ainsi son jeune frère Jean-Aimé. Les épouses et les enfants traversent également l’Atlantique. La femme d’Édouard et son fils âgé d’un an s’installent à Magland chez leur belle-sœur ; celle de François et son enfant gagnent le Grand-Bornand.
Quant à l’aîné Élie, installé en Californie, il n’effectue pas le long voyage vers l’Europe et ne répond pas à l’appel de la patrie. Certainement, pensait-il que la guerre serait terminée avant qu’il n’arrive. Il est déclaré officiellement insoumis le 4 novembre 1914 et perd la nationalité française.

Élie Elie, le fils aîné né en 1877, posant avec sa femme Maria. En 1914, il n’est pas rentré en France

La Grande Guerre : blessures, mort et désertion

Comme neuf millions de Français, les frères Gaillard-Liaudon vont vivre les souffrances de cette guerre. Les plus exposés sont les deux fantassins (François et Jean-Aimé). En septembre 1915, ils participent tous les deux à la bataille de Champagne. Cette offensive que le général Joffre considérait comme l’opération principale de la campagne 1915 devait selon L’État major français entraîner la rupture du front et mettre fin à la guerre de position. La préparation d’artillerie débute le 22 septembre, l’attaque des fantassins est fixée le 25 septembre à 9h15. Les deux frères Gaillard-Liaudon sont, avec le 30ème RI, dans le secteur de Perthes-lès-Hurlus. Jean-Aimé est tué à seize heures le 25 septembre ; quant à François, il est grièvement blessé deux jours plus tard, dans le même village. Il reçoit une balle explosive à la cuisse droite. La bataille de Champagne se poursuit jusqu’au 9 octobre. La rupture du front n’a pas eu lieu, les troupes françaises ont avancé de trois à quatre kilomètres au prix de 27 851 tués, 98 000 blessés et 53 000 prisonniers.

François est hospitalisé et débute alors une longue convalescence de dix-huit mois. Le 25 mars 1917, il obtient une permission avant de réintégrer le front. Il prend alors la direction de Bordeaux, s’embarque à bord du Chicago et arrive à New York le 6 avril 1917.
Il déserte, fuit la guerre… qu’il retrouve de l’autre côté de l’Atlantique. Il arrive, en effet, à New York, le 6 avril 1917, le jour même où les États-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne. Pour François, ce sont d’autres retrouvailles. Il rejoint son épouse. Après deux années passées au Grand-Bornand, elle est retournée vivre à New-York en 1916, laissant en Haute-Savoie, son fils alors âgé de trois ans.

Claude, le troisième fils, né en 1882. A la fin de la guerre, il reste en France et se marie à Magland

Les deux autres frères effectuent toute la guerre en tant qu’artilleur. Ils sont démobilisés en février 1919. Édouard retourne à New York le 17 août 1919. Il y retrouve sa femme mais également son fils Raymond. Ce dernier, né en 1913, est revenu à New York le 1er janvier 1918. Sur la liste des passagers du bateau, il est impossible de savoir qui l’accompagnait.

Claude, le troisième frère, a été gazé en 1917 et souffre de complications pulmonaires. Pour lui, c’est la fin des voyages, il habite désormais à Magland en Haute-Savoie, il se marie en mai 1919 avec Marie-Françoise Burnier et meurt en 1940, âgé de 57 ans. Sa vie, comme beaucoup d’autres, a été écourtée par les séquelles de ses blessures.

François réapparait puis disparaît à nouveau

Alors que ses frères sont démobilisés en février 1919, le même mois, François est capturé. De retour en France, peut-être pour rechercher son fils, il est arrêté puis écroué à la maison d’arrêt d’Annecy le 3 février 1919, pour être traduit devant le conseil de guerre pour désertion. Il est dirigé sur la prison militaire de Grenoble le 14 mars et parvient à s’en évader le 31 mars. Il reprend sa vie de clandestinité et retourne une nouvelle fois aux États-Unis.

François le 4ème fils, une forte tête

Il obtient même la nationalité américaine le 26 juin 1919 au Camp Dix dans le New Jersey. Un camp militaire, créé en 1917 pour accompagner la mobilisation militaire des États-Unis et qui est devenu en 1919, un camp de transit et de démobilisation pour tous les soldats de retour d’Europe. François profite d’une loi américaine votée en 1918, qui donne la possibilité à tout étranger ayant servi dans l’armée durant le conflit de demander sa naturalisation sans preuve de résidence obligatoire de cinq ans aux États-Unis.

Au Grand-Bornand vit toujours son fils Claude, alors âgé de 6 ans. Ce jeune enfant habite au hameau du Bouchet chez sa tante Elisabeth (1878-1927), veuve depuis ses 20 ans de Jean Perrillat-Monet. C’est la mère de Pierre à Guite (1897-1976). Au recensement du Grand-Bornand de 1921, Claude, le fils de François, est la seule personne de la commune dont l’âge et le lieu de naissance ne sont pas mentionnés. Il s’agit alors d’un enfant sans papiers, fils de déserteur. Né à New York, émigré au Grand-Bornand à l’âge d’un an, il attend sans aucun doute le retour d’un père, qu’il n’a jamais véritablement connu.
François réapparaît au début de l’année 1925. Il se présente au Consulat français à New York et souhaite bénéficier de la loi d’amnistie votée en France le 3 janvier 1925. Cette loi accorde une amnistie pleine et entière pour les faits de désertion à condition que les déserteurs aient appartenu trois mois durant à une unité combattante, ou aient été blessés ou faits prisonniers et n’aient pas eu d’intelligence avec l’ennemi. Mais la demande doit être enregistrée auprès du bureau de recrutement. François traverse donc une nouvelle fois l’Atlantique et se rend à Annecy le 8 juin 1925. Il est ainsi rayé du contrôle de la désertion et laissé libre. Il donne comme lieu de résidence le village du Grand-Bornand mais revient à New York le 21 octobre 1925, sans son fils.

Au Grand-Bornand, aujourd’hui encore, la plupart des personnes interrogées au sujet de ce fils Claude évoquent qu’il aurait été abandonné par son père. Quant à François, de retour à New York, les autorités militaires le perdent de vue. Sur sa fiche matricule est indiqué en marge et au crayon papier « qu’il serait mort à New York en 1932, l’avis de décès a été demandé au ministère de la Guerre le 9 février 1932 ». Mais en 1938, lors du mariage de son fils, François alors âgé de 58 ans, est bel et bien vivant. Il réside toujours à New York, à la même adresse que celle déclarée en 1925.

Après la guerre, Élie et François n’ont plus donné de nouvelles à leur famille restée en France. Seul Édouard, retourné à New York, puis son fils Raymond ont entretenu une correspondance régulière. Chaque année et jusque dans les années 80, ils présentaient leurs vœux à leurs cousins français vivants à Magland et au Grand-Bornand. La correspondance s’est ensuite arrêtée probablement au décès de Raymond en 1995.

Jean-Philippe Chesney

Sources:

Témoignages oraux auprès des descendants : Denis Gaillard-Liaudon
Recherches effectuées par Jean-Claude Gaillard Liaudon
Archives départementales :
– Fiches matricules
– État-civil du Grand-Bornand
https://www.libertyellisfoundation.org/
Photographies : famille Denis Gaillard-Liaudon

Pour en savoir plus sur les origines de la famille Gaillard-Liaudon:

– La famille Hugon (Gaillard-Liaudon) du Grand-Bornand

L’étonnante histoire d’une famille : Les Agnellet, Saint-Jean-de-Sixt – Thônes – Paris

Les Amis du Val de Thônes proposent une causerie ouverte au public, entrée libre, le vendredi 3 octobre 2014, 20h30, salle des fêtes de Thônes :

« L’étonnante histoire de la famille AGNELLET, à Saint Jean de Sixt, à Paris et à Thônes »

Par Joseph Ruscon, membre de l’Académie Florimontane et de l’Académie de Savoie.

Joseph Ruscon près de la fontaine de Thônes

Cette famille issue de Mont-Durant à St-Jean-de-Sixt, engendrera, un siècle durant, de nombreuses et remarquables personnalités du négoce, de l’industrie, de la politique et même de la littérature qui feront honneur à leur pays natal.
C’est la passionnante histoire de cette saga familiale que nous propose de découvrir Joseph Ruscon, arrière-petit-fils de François Agnellet (1807-1872) qui fut manufacturier, maire de Thônes et chansonnier.

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