Le manoir de Tronchine, dite maison Beguin, autrefois Villa des Sources

Ancienne maison de campagne des notaires Trombert, obtenue à vil prix pendant la révolution, par le fameux Jacques Antoine Girod (1758-1832) très révolutionnaire (frère du Maire de la Nouvelle Orléans élu en 1812 et 1814). Ce sinistre personnage avait déjà acquis les moulins de Tronchine de l’autre coté de la route. Il y fit certainement des aménagements, peut-être même un agrandissement qui lui donna la forme qu’on connaît de nos jours. Elle fut revendue vers 1833 à Atrux (Granti) Pierre (ca 1789 – 1868), c’est son fils marchand de farines à Paris qui la baptisa « la Villa des Sources ». La veuve de son petit-fils Hyacinthe qui habitait Paris la revend en 1920 à Paul Beguin. C’était un industriel en métallerie en région parisienne (né en 1876 à Chauny 02), et était vacancier depuis plusieurs années à l’Hôtel du Fier de Thônes ; il en fit sa résidence secondaire. Les Beguin, sans lien avec la région, malgré une homonymie, la possèdent toujours, en indivision entre plusieurs petits enfants, et reste un pied-à-terre d’été. On rappelle que Monsieur Atrux avait prêté ce bâtiment en 1860/61 pour accueillir les élèves du Collège de Thônes pendant des travaux au sommet de la rue des Clefs.

Les trois châteaux des Clefs-sur-Thônes

Contrairement à Saint-Paul-Trois-Châteaux, commune du sud de la Drome, le chef-lieu des Clefs avait vraiment 3 châteaux. Le site drômois n’a de 3 châteaux que le nom, venu d’une erreur de traduction du mot latin Tricastin, homonyme de l’appellation de la tribu gauloise locale.

Aux Clefs on évoque volontiers ses deux châteaux, celui des nobles « des Clets » et l’autre au comte de Genève. Mais un troisième, en fait « une maison forte » était insérée entre les 2 premiers. Le château initial, était juché sur un « char » rocheux et herbeux, faisant promontoire. Ce site est au confluent du Fier rivière impétueuse venant de Manigod et du torrent du Chamfrey issu du vallon des Clefs. Juste en dessous, enjambant le Fier un pont à péage permettait d’accéder à cette forteresse de presque l’an mil.

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Thônes – Du «carroz» à la place Avet

C’est un espace situé à la limite de l’enceinte du XVIe siècle, prolongé d’un terrain non loin du Nom, donc menacé. Elle doit son appellation à sa forme de terre-plein quadrangulaire1, entre le chemin du pont et la porte du couchant [voyez le plan de 1779]. Au XVIIIe siècle, elle est fermée de trois côtés par des maisons ; au milieu, une fontaine toute simple et, vers la porte dite « de Cier » ou du Carroz, elle ouvre encore sur des masures, des courtils et un chemin qui mène à Tronchine par un pont de bois.

Croquis du centre ville de Thônes en 1779
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Histoire de « L’AUBERGE FLEURIE » à Thônes

Cette grande bâtisse jaune clair, située au milieu de la rue de la Saulne, est d’un style altier, genre « art déco primitif », avec un puits de lumière éclairant un magnifique escalier intérieur en bois desservant les 2 étages et les combles. Il y a de grandes hauteurs sous plafond, les pièces sont éclairées par de nombreuses fenêtres hautes et plein cintre, agrémentées de vitrages polychromes en leur partie sommitale. Un grand parc en agrémente les abords. Elle eut de nombreuses affectations et dénominations : Villa Agnellet, Hôtel de la Paix, Auberge Fleurie, École Maternelle et enfin Maison pour quelques associations et le Secours Populaire dans la cour. Cet article vous propose un retour sur les différentes époques de son histoire…

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Souvenirs d’un corbillard chouchouté par ses concitoyens

En 1962, Eugène VULLIET, fabriquant des cercueils comme quelques collègues menuisiers, investit dans l’achat d’un véhicule corbillard motorisé et monte sa société de pompes funèbres. C’est la fin d’une époque.

Jadis les enterrements avaient lieu dans l’église pour les officiers du culte, et dans le cimetière entourant l’église pour les paroissiens. A partir de 1794, des règles d’hygiène ayant été instituées, un cimetière séparé fut construit à l’arrière de la rue des Clefs, et la première personne qui y fut inhumée s’appelait Etiennette SONNIER née GOLLIET. Le transport se faisait à bout de bras depuis l’église, puis vint l’utilisation du char à bras jusqu’à ce que le corbillard tiré par un cheval ne débarque en guise de modernité. Le dernier « pilote » fut Alexandre FAVRE, dit Sandre CROZET.

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1914-1918 : la vie au front et à l’arrière – Vendredi 14 décembre

Les Amis du Val de Thônes vous invitent à leur prochaine causerie, qui aura lieu le vendredi 14 décembre 2018 à 20h00 au 1 rue Blanche à Thônes, dans la salle des « 2 Lachats » située au-dessus de leur local d’exposition.

Elle sera animée par Jean-Philippe Chesney  qui présentera un film inédit « 1914-1918 : la vie au front et à l’arrière ». Nous clôturons ainsi cette année du 100e anniversaire de la fin de ce conflit.

Ce film amateur retrace la vie d’une famille :

4 frères : 1 seul survivant. En 1918, Joseph Chesney revient du front avec 300 lettres. Cent ans plus tard, ses descendants en ont fait un film. C’est l’histoire tragique des fantassins qui est relatée : au cœur de la bataille, au fond d’une tranchée, avec la peur omniprésente. A l’arrière, en montagne, à Sallanches : c’est l’urgence. Les hommes et les chevaux partis, les anciens et les femmes se démènent.

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En 1417, Thônes devient savoyarde

Françaises en 1860 seulement, Thônes et ses vallées possèdent une autre particularité : elles furent parmi les derniers territoires à devenir savoyards au XVe siècle.

Il y a 600 ans, le 21 mars 1416, mourait à Rumilly, Blanche de Genève. Cette disparition allait accélérer la prise de possession de la vallée de Thônes par le duc de Savoie Amédée VIII. Cette possession devient effective l’année suivante, en 1417. La cérémonie du 28 décembre 1417 marque en effet l’incorporation définitive de la ville et du mandement de Thônes au duché de Savoie.

Pourquoi la mort de Blanche annonce-t-elle la cession de Thônes au duc de Savoie ? Continuer la lecture de « En 1417, Thônes devient savoyarde »