Le dossier Jacomet

Alors que des membres des Amis du Val de Thônes travaillent au rangement  de leurs ouvrages – répertoriés au CASSS (Catalogue des Sociétés Savantes de Savoie) – dans la nouvelle bibliothèque, Salle Tournette, ils découvrent un livre dont le titre « Bernadette Soubirous » les interpelle.

Pourquoi ce livre figure-t-il dans leur collection ? Y a-t-il un lien entre Sainte Bernadette Soubirous, petite bergère de Lourdes, et le Val de Thônes, ou même Thônes en particulier ?

     – « Eh bien, vous ne croyez pas si bien dire » leur répond Jacques Vulliet. « Il y a bien un personnage-clé du procès qui…« 

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«Emmontagner», souvenirs d’enfance

Le Tavaillon – Grand Bornand 1959 – Crédit photo Photo Video Service

Chaque année depuis 1925, ma famille emmontagne à l’alpage du Tavaillon.

Le printemps 1953 – j’avais 10 ans – s’annonce précoce. Les belles journées de mars et avril ont eu raison du manteau neigeux. Tout laisse espérer une montée à la montagne début mai sauf intempéries de dernière minute ; car la météo en ces lieux est souvent capricieuse, voire un retour de la neige. Tout est possible. Continuer la lecture de « «Emmontagner», souvenirs d’enfance »

Petit historique de la Pharmacie au village du Grand-Bornand

Introduction des Amis du Val de Thônes

De village de montagne entre les massifs des Bornes et des Aravis, typiquement rural au début du 20ème siècle, le Grand-Bornand s’est ouvert aux tourismes d’été et d’hiver surtout à partir des années 1950.

Ce village comptait 2019 habitants en 1900, mais les communications restaient difficiles du fait de sa situation de village de montagne dont l’altitude s’étend de 952 m à plus de 2000 m (Mont Lachat 2100 m, La Pointe-Percée 2752 m) et où les moyens de locomotions étaient essentiellement la traction animale. Éloigné de 10km du gros bourg qu’est Thônes, il n’y avait aucun médecin, ni pharmacien à proximité ! Continuer la lecture de « Petit historique de la Pharmacie au village du Grand-Bornand »

Décembre dans notre Val de Thônes …autrefois !

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Le Danay – Hiver 2014-2015

De nos jours, ce mois de décembre est souvent consacré en grande partie aux préparatifs des fêtes de Noël et du jour de l’an.

Avant le début du XXe siècle, la vie dans notre Val de Thônes, encore très rural, était rythmée par bien d’autres occupations. On a tort de croire que les villages entraient dans une certaine léthargie et que la neige, si elle était déjà tombée, gardait chacun dans « sa tanière » ! Continuer la lecture de « Décembre dans notre Val de Thônes …autrefois ! »

En 1417, Thônes devient savoyarde

Françaises en 1860 seulement, Thônes et ses vallées possèdent une autre particularité : elles furent parmi les derniers territoires à devenir savoyards au XVe siècle.

Il y a 600 ans, le 21 mars 1416, mourait à Rumilly, Blanche de Genève. Cette disparition allait accélérer la prise de possession de la vallée de Thônes par le duc de Savoie Amédée VIII. Cette possession devient effective l’année suivante, en 1417. La cérémonie du 28 décembre 1417 marque en effet l’incorporation définitive de la ville et du mandement de Thônes au duché de Savoie.

Pourquoi la mort de Blanche annonce-t-elle la cession de Thônes au duc de Savoie ? Continuer la lecture de « En 1417, Thônes devient savoyarde »

Vous dites reblochon ?

Un vocable si caractéristique des vallées de Thônes et des Aravis qu’il semble remonter à la nuit des temps…

Pas tout à fait vraisemblablement, mais du moins au Moyen-âge, lorsque les moines et autres seigneurs concédaient albergements [1] et autres admodiations [2] de leurs alpages aux éleveurs qui payaient annuellement une cense – un loyer appelé l’auciège – calculée au prorata du produit de la traite des vaches qu’ils menaient en alpage. Continuer la lecture de « Vous dites reblochon ? »

Le goulet du Fier

Ce lieu est bien tombé dans l’oubli. Qui l’a déjà repéré, 400 mètres en amont du pont de Chamossière, entre Thônes et Les Clefs ? Qui connaît l’appellation « rochers de la fontanette » qu’on trouve sur certaines cartes pour le désigner ? Voici 4 raisons pour le découvrir ou le redécouvrir… Continuer la lecture de « Le goulet du Fier »

Jo lecardon

Un mystérieux correspondant a contacté les Amis du Val de Thônes en cette fin d’année, voici son message :

Je suis arrivé à Thônes dans le début du mois de Mai.
J’étais serré dans une boite en carton de couleur vive avec mes congénères.
L’un d’eux m’a expliqué pendant mon voyage que les aïeux de ma famille « les Astéracées » connaissaient bien ce pays car ils y avaient été introduits par des huguenots fuyant la révocation de l’édit de Nantes.

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Des cardons au pied du Parmelan (Photographie Monique Fillion)

Ensuite on m’a recouvert de terre. Je ne voyais plus rien et seul un peu d’eau me rafraîchissait.
J’étais très anxieux lorsqu’un matin j’ai vu la lumière.
J’ai regardé autour de moi et oui, j’étais dans un potager !
Mes feuilles, profitant d’un beau printemps ont poussé assez vite ce qui m’a permis de voir et surtout d’entendre mes cousins germains les artichauts qui discutaient du fond de leur cœur !
L’été a passé rapidement et j’étais heureux car je n’étais plus un légume oublié dans ce beau pays.
L’automne par ses jours plus courts a annoncé son arrivée et un beau matin on m’a enveloppé dans un sac ! J’avais tellement peur que quelques jours après mes feuilles sont devenues toutes blanches.
Ensuite on m’a déraciné et actuellement je suis dans une cuisine. Il y a une grande marmite d’eau qui chauffe et j’ai bien peur que cela soit pour moi.
Mon jardinier m’a dit qu’il avait récupéré des graines. Ainsi l’an prochain mon clone prendra ma place.
Je pense que ma dernière minute arrive aussi pensez à moi lorsque vous allez inviter le gratin à votre table !
Je suis tellement étourdi que j’ai oublié de vous dire mon nom !
Mais c’est sûr vous avez forcément trouvé ?

Jo lecardon

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Un plat de cardons, recette traditionnelle des fêtes de fin d’année en Val de Thônes (Photographie Danielle Perrillat-Mercerot)

Très bonne année 2016 aux Amis du Val de Thônes et à leurs lecteurs,

Pour les Amis du Val de Thônes, l’équipe de rédaction
Pour Jo lecardon, Patrick Rocher

La rue Blanche à Thônes

La rue Blanche porte ce nom en rappel des Dames Blanches, les veuves des comtes de Genève qui, au début du XVe siècle, possédaient la maison seigneuriale située au bout de la rue. Le seul vestige visible aujourd’hui est une porte avec linteau en accolade et imposte, possibles rescapés du grand incendie de 1453 qui détruisit tout le centre de Thônes.

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Vues comparées du tracé de la rue Blanche en 1730, 1860 et 2014

Déjà, au début du XIXe siècle, le cimetière avait été transféré à son emplacement d’aujourd’hui. La rue Blanche doit son apparence actuelle à l’incendie du 24 octobre 1848 (16 maisons brûlées) : un nouvel alignement, en retrait, est alors décidé. Avant 1914, on y trouve la gendarmerie. Les premiers arbres sont plantés vers 1905 – 1910.

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Dans la cour de récréation…

« Touché ! T’es fait prisonnier ! »

« Le fermier est dans son pré, dans son pré… ! »

Qui n’a pas entendu ces paroles résonner dans la cour de récréation de son école ! Eh oui, la récréation, moment très attendu par les enfants qui assis devant leur pupitre se levaient aussitôt que le maître avait annoncé « Allez, c’est l’heure de la récréation » après avoir entendu la cloche ou la sonnerie ! Avant de sortir, certains prenaient dans leur sac ou leur poche leur « goûter ». C’était souvent un morceau de pain et une barre de chocolat, une part de gâteau fait maison ou quelques biscuits, enveloppés dans un morceau de papier, grignotés par petits bouts ! Puis ce furent les « goûters prêts à être consommés », achetés déjà enveloppés.

Et de nos jours… plus de « goûters », ils sont interdits dans la cour de récréation !

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