Balade autour des origines des lacs des Aravis

Les lacs qui nous entourent n’ont pas toujours existé : certains ont été façonnés par le mouvement et la fonte des glaces, les autres ont une origine humaine.

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Reblochon et beaufort : voisins mais pourtant si différents

« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromages ? »

Cette phrase attribuée au général de Gaulle, met l’accent sur la complexité territoriale française et le sentiment régional qui en découle. Le fromage, loin d’être un simple produit, dissimule dans ses techniques de fabrication différents rapports que nos ancêtres entretenaient avec le sol, le relief, la propriété et le marché. D’ailleurs, une majorité des fromages, mais pas le reblochon, tirent leur nom de leur zone de production.

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Les carclins : tradition thônoise

Le 13 avril dernier (2014), nous avons fêté Les Rameaux, le dimanche avant Pâques.

Pour le petit-déjeuner ou après la messe, un rameau de buis bénit à la main, certains se sont acheminés vers l’unique boulangerie de Thônes, rue des Clefs, où l’on trouve encore des carclins. On les trouve ce weekend-là seulement, seule trace subsistante de leur signification religieuse.

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Stations de ski des Aravis : aujourd’hui, une nécessaire adaptation

Suite de la rétrospective consacrée aux stations d’hier, cet article présente un panorama des stations de ski actuelles des Aravis.

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Stations de ski des Aravis : les stations d’hier

Si le tourisme dans la Vallée de Thônes a d’abord été un tourisme estival à la fin du XIXe siècle, époque où la montagne et le grand air commencent à succéder à la mode du thermalisme, dans les années 2000 le nombre de nuitées hivernales dépasse le nombre de nuitées estivales dans les stations de montagne.

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Saint Pierre Favre

Pierre Favre
Pierre Favre et son ange
(photographie C. Regat)

Désormais, saint Pierre Favre, le petit pâtre des Aravis devenu l’ambassadeur du pape, a été reconnu à l’égal de ses compagnons Ignace de Loyola et François Xavier, les trois co-fondateurs de la Compagnie de Jésus, les jésuites. Le pape François qui l’a pris pour modèle, l’a canonisé le 17 décembre 2013, jour de son propre anniversaire. En présence de 350 jésuites, il a concélébré une somptueuse messe d’actions de grâces à Rome, en l’église du Gesù, le 3 janvier dernier, jour de la célébration liturgique du Saint Nom de Jésus.

Dans le n° 30 de notre collection : « Bienheureux PIERRE FAVRE, ITINERAIRES dans l’Europe de la Renaissance. Savoie 1506 – Rome 1546″ nous évoquions, outre ses voyages, pour l’essentiel à pied et en zigzag et dans une Europe déchirée, notre espoir de le voir à son tour, canonisé. C’est aujourd’hui chose faite, nous remercions le pape François d’avoir comblé nos vœux.

Monique Fillion


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Les années 14 et 15 marquent souvent des changements d’époque

Quand change-t-on de siècle ? Le calendrier ne laisse pas de place au doute, nous sommes rentrés dans le XXIe siècle, le 1er janvier 2001 ; dans le XXe siècle, le 1er janvier 1901. Mais la réalité historique est plus complexe et il est frappant de constater que, depuis le XVIIIe siècle, les années en 13, 14 et 15 ont souvent marqué des césures importantes.

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De Halloween à Chalende : traditions d’hier et d’aujourd’hui…

Voici peu, de petites sorcières et autres fantômes sont venus quémander bonbons et friandises à la nuit tombée et nous ont gratifiés d’un « Que la chance soit avec vous », lorsque notre générosité les a satisfaits. Ouf, nous avons échappé au mauvais sort jeté ! Réminiscence de traditions celtes, cet Halloween médiatique et commercial nous est venu d’Amérique, tout comme le Père Noël de Coca-Cola après la seconde Guerre mondiale. Remontons le temps.

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Les Poilus ne sont pas rentrés chez eux en novembre 1918

Le 11 novembre 1918 marque la fin d’une tragédie. Rares sont aujourd’hui les personnes à se rappeler cet évènement majeur.
Henriette Binvignat, la doyenne des Clefs née le 6 décembre 1911, est l’une d’elles. Lors de son centenaire en 2011, elle évoquait encore cette journée qui l’a tant marquée :

J’avais presque 7 ans et j’habitais avec ma mère au Cropt, dans la ferme à côté de la chapelle (aujourd’hui le restaurant « Le chalet d’en ô »). En début d’après-midi, les gendarmes de Thônes sont passés en vélo, ils ont crié à ma mère que c’était la fin de la guerre, qu’il fallait faire sonner les cloches de la chapelle. Ils sont allés jusqu’au Bouchet annoncer la bonne nouvelle. Et lorsqu’ils sont repassés au Cropt, la nuit était presque tombée, ils ont été surpris que les cloches ne sonnent plus. Ils nous ont dit qu’il fallait encore les faire sonner. Mon grand père faisait du bois au-dessus du village avec de nombreux voisins. Lorsqu’ils ont entendu les cloches, ils ont tout de suite compris et ont posé les outils. Certains, comme mon futur mari qui avait alors 17 ans sont descendus à Thônes. Il parait qu’il y avait une de ces foires…

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Saint Maurice et les foires de la Saint-Maurice

Saint Maurice, patron de la Savoie

Entre les années 286 et 302 ap. J.C., alors que les conquêtes romaines se poursuivent, des troupes campent dans la vallée du Rhône entre Martigny (capitale actuelle du Valais, alors appelée Octodurum) et le défilé d’Agaune (étroit défilé où coule le Rhône avant qu’il ne rejoigne le lac Léman). Maximien est à la tête d’une garnison composée de Thébains qui assurait le passage du Summus Poenius (col du Grand saint Bernard) vers la Germanie ou la Gaule. C’est là que se situe le massacre des soldats thébains et de leur chef Maurice. Ceux-ci, chrétiens coptes, refusant de vénérer les dieux romains, furent tous massacrés par décimation. Leurs corps furent enfouis dans une fosse commune.
Ce drame du martyre de saint Maurice et de ses compagnons est à l’origine de l’implantation du monastère d’Agaune qui deviendra l’abbaye Saint-Maurice-d’Agaune ou Saint-Maurice tout court. Il n’existe pas de relation des faits à l’époque de ce massacre. C’est bien plus tard qu’une narration écrite par saint Eucher, évêque de Lyon de 435 à 450, d’après des souvenirs d’Isaac, évêque de Genève, nous retrace l’histoire de cet épisode, récit tardif intitulé : « La passion des martyrs d’Agaune ». En voici quelques éléments pour nous permettre de découvrir le martyre de ces hommes.

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